Ce n’est plus une nouveauté de savoir que environ 60 % de la population active africaine vivent et travaillent dans l’agriculture. La richesse des terres et la diversité agro-écologique de l’Afrique lui assure une large gamme de productions. A cause de certaines difficultés, le secteur a du mal à décoller dans bien de pays de la région.
Les problèmes de l’agriculture
Au Cameroun, pays de la sous région Afrique centrale, l’analyse du secteur agricole révèle des contraintes pour son évolution :
- Mauvais état des routes : l’explosion démographique urbaine se traduit par une explosion concomitante en produits alimentaires de base ;
- L’insuffisance des infrastructures de commercialisation : représente un frein pour le regroupement et la ventilation des produits ;
- Le manque d’informations sur les opportunités du marché ;
- Les faibles capacités managériales des acteurs du secteur agricoles.
L’état des TIC (Technologies de I ‘information et de la Communication apportent des solutions)
500 millions d’abonnés sur le continent. Un taux de pénétration de 40%. Selon un rapport du cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers(PwC) révélé par Jeune Afrique, le continent comptera 100 millions d’abonnés supplémentaires en 2016, alors qu’il n’en comptait que 16 millions en 2000.
Au Cameroun selon l’institut National des statistiques, environ 5 ménages sur 10 utilisent un poste radio et 3 sur 10, le mobile. Des chiffres qui montrent bien que les Technologies de l’information et de la communication ont un certain succès auprès des populations africaines. Pourquoi ne pas valoriser cet acquis ?
Les TIC apportent des solutions
Une approche de solution aux problèmes de l’agriculture consisterait à la création et l’utilisation d’un réseau d’information, d’échange et de formation réunissant tous les producteurs et autres acteurs nationaux/internationaux à travers un(e):
Emission radio « Agri-Info » hebdomadaire
Un expert vulgarisateur l’animera en langue locale, communiquera sur l’évolution des prix de matières premières, la variation des prix de produits sur les marchés locaux, les circuits de distributions, les unités et techniques de transformations et de stockage, les techniques managériales et de ventes. La parole sera donnée aux spécialistes, aux producteurs afin exposer leurs problèmes et partager leurs expériences.
Une flotte privée de communication
Elle rassemblera les différents producteurs du pays, permettant une communication illimitée entre eux contre le payement d’un abonnement fixe par mois. Ainsi la circulation de l’information sera optimisée et rendue fluide. Cette plateforme signera un contrat préférentiel avec un opérateur de téléphonie mobile pour leur faciliter la circulation de l’information au sein de leur organisation à travers les appels et les SMS. Une équipe technique répondra aux préoccupations individuelles des producteurs à partir d’une fonctionnalité audio disponible: Ceci se fera à travers la réception d’un message qui invite le producteur à appeler un numéro spécifique pour écouter un fichier audio sur les informations demandées.
Une plateforme web sécurisée
Qui intégrera une base de donnée géo-référencée sous forme de SIG, voix, données et vidéo. Par ailleurs, il permettra la liaison des communautés rurales entre elles avec des sources d’informations (évolution des prix de matières premières, variation des prix de produits, circuits de distributions, adresses des producteurs, exportateurs, fournisseurs…) et un espace de promotion, vente et de négociation en ligne appuyée par des visioconférences.
Blog rédigé par Gabriel Dacko , un reporter social au AASW6.
Photo courtesy The Guardian
A reblogué ceci sur djegbenou and commented:
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